A ma mère
Je ne sais plus si la saison
Est au printemps et aux chansons,
Dans ce lit blanc où tu t'endors
Le rêve ne sait plus éclore.
Je voudrais tant te retrouver
Comme tu étais en mon enfance,
Quand tu venais me rechercher,
Comme la plus belle récompense.
Je ne sais plus si le chemin
Que tu parcours garde son sens ?
Sur le drap blanc, froide est ta main
Et ton regard est en souffrance.
Je voudrais remonter le temps
Et que tu viennes en ma maison,
Quand je te confiais mes enfants,
Que, sous le saule, nous parlions.
Mais le saule a perdu sa sève
Et la marche du temps s'achève,
Sur ton regard qui loin s'égare
Dans cette chambre de hasard.
Je ne peux que tenir tes doigts,
Frêles papillons blancs,
Prêts à s'envoler sur une autre voie
Où je ne puis aller, Maman.
@clorinda Jeudi 17 mai 2012
si mes passages sur mon blog et sur les vôtres, amis poètes, se sont faits plus rares, ne m'en veuillez pas , je suis au chevet de ma mère âgée dont la santé s'est altérée.