Seule sur la route...
Le soleil en leur être avait semé des roses
Mais l'orage est venu pour en briser le cœur
Elles n'ont plus qu'une tige où frémit leur douleur,
Et leur fier combat, à la mort, qu'elles opposent.
Il est parti parfois sur un champ labouré
De feu, sans savoir pourquoi, sans avoir dit oui,
Il est mort parfois au plus profond d'un maquis,
Juste au lever du jour qu'il avait espéré.
Il s'est endormi lorsque la nuit est venue
Enfin, dans la blanche horreurs des gisants,
Elle est là dans l'infinie douleur de ce temps
Qui s'arrête, pour baiser encor sa main nue,
Je les vois ces femmes d'hier ou d'aujourd'hui,
Semblables et différentes au bord de leur nuit
Seules, sur le chemin qu'il leur faut continuer,
Souriant pourtant, fortes d'un amour donné.
@clorinda
J'ai écrit ce poème pour vous mes mère et grand mères, pour une amie qui m'est très chère, pour toutes celles que je ne connais pas et qui ont vu leur compagnon partir avant l'heure.