Nos mères
Nos mères.
Le poids de leur passé leur tient lieu de présent
Et si leur regard glisse au delà de la terre,
C’est qu’elles vivent déjà loin de notre sphère,
Sur une nuée où flottent leurs cheveux blancs,
Nos mères.
Des rides sur leur front ont gravé leur mystère,
Comme on grave son nom sur la stèle de pierre,
Et des larmes d’argent font trembler leurs paupières
Quand elles voient leurs enfants, sur un flot de lumière.
Nos mères.
De la vie qui s’éloigne, elles arrêtent le cours
Pour rêver le rire de leur unique Amour,
Et l’archer, sous leurs doigts, vibre encor un instant
Quand leur jeunesse renaît, du sort triomphant.
Nos mamans.
J’avais écrit en partie ce poème en 2005 en pensant à ma chère Maman et je le dédie à tous ceux qui ont encore le bonheur d’avoir leur mère et aussi à tous ceux qui ont eu le malheur de la perdre.
Clorinda.