Rome
Les hommes étaient de pierre, beaux à vous faire pleurer
Et le soir, en son sang, les venait caresser.
La Ville s'étendait, rose et souveraine,
Le Tibre la ceignait comme on ceint une reine.
Les hommes étaient de chair, aux portes des cafés,
Je cueillais l'éphèmère en leur sourire d'été.
Leur verbe un peu trop haut qui chantait le présent
Avait gardé l'accent de leurs pères conquérants.
Les hommes étaient de rêve, sur le Pincio en fleurs
J'avais l'âge du rire , j'avais l'âge des pleurs,
Et ma robe trop courte s'offrait au vent d'été.
Quand leurs yeux impatients y venaient voleter.
J'étais encore trop jeune pour la Ville Eternelle
J'ai semé au forum juste une fleur nouvelle.
@clorinda le 31 aout 2007