palerme
Palerme
L’horizon qui s’étire
En une ligne bleue
Se dévide et soupire
Sous la voûte des cieux.
Le ciel a des grâces légères
Qui laisse l’âme dériver
Dans un monde où le mystère
Des nuages s’est argenté
Quand la mer s’offre au vent
Sous cette brume blême,
J’entends parler le Temps
Tout au fond de moi même.
Sur l’éperon toujours dressé
Du rocher qui s’indiffère,
Les Normands y ont tracé
Leur passage dans la pierre,
Et le soir, en son sang, teinte
Cette terre aux rochers nus
Que des hommes ont parcouru
Et qui garde leur empreinte.
Loin du Temps qui se referme
Le passé renaît toujours,
Comme du cœur renaît l’amour
Quand le vent pleure sur Palerme.
@clorinda le 15/06/2005