Le poéte a la mer pour étrange demeure...
Le poète a la mer pour étrange demeure,
Il s'y cherche le jour et s'y perd très souvent,
Quand le matin, de la nuit, renaît insolent,
Il s'offre à la vague qui, tendrement l'effleure.
Le poète a la plage pour seule saison,
Qu'elle soit d'écume blanche ourlée en ses détours,
Blessée de noirs écueils déchirant l'horizon,
C'est toujours son amante en ses nombreux atours.
Le poète a le vent pour unique prison,
Celui qui naît du Temps, de colère blessée,
Celui qui le caresse, telle femme aimée,
Il lui livre son corps jusqu' à la déraison.
Le poète a la dune pour taire sa peur,
S'isoler de ce monde qui ne le comprend,
Chercher dans les ajoncs cette première fleur
Qui croîtra dans ses vers jusqu'à l'infiniment.
@clorinda avril 2011