Partage ton errance

La belle et la bête...

 

La belle et la bête.

 

 

 

Une belle qu'aucun amant

N'avait  onc osé courtiser,

Tant sage et prude elle se montrait,

Se dit qu'il était pour elle temps

De se trouver un beau parti

Avant que beauté ne s'enfuît.

 

Et un matin, après matines,

Chez sa tante Jeanne se rendit

Pour  que conseil elle lui fournit,

Car sur  la gente masculine

Notre belle, fort ignorante,

Voulait l'avis de sa parente.

 

Elle frappa. Las l'huis était clos !

Elle ne vit sa tante céans.

Soudain la pluie tomba à flot

Toute effarée la pauvre enfant

S'inquiéta : « Que vais-je faire ? »

Il me faut trouver un couvert.

 

Dans son infortune elle pensa

S'abriter dans la grange voisine

De Maître Aubin, le  fils d'Aline,

Car ce  dernier n'était  point là.

Sur la paille elle mit sa mantille

Et se sécha la pauvre fille.

 

Soudain sa mantille bougea

Elle ondulait tout de son long

Sur une bête à quatre bras

Qui s'agitait comme un démon.

«Grands dieux » dit effarée la belle,

C'est le Malin ! Et de fuir l'oiselle !

 

Chez son père  fila sous la pluie

Heureuse d'avoir pu  échapper

A de si effarantes diableries !

Mais lorsque vint la Chandeleur

A la noce elle se rendit bien

Mais comme demoiselle d'honneur

De tante Jeanne et maître Aubin.

 

@clorinda.

 



30/01/2011
4 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 11 autres membres