Je vous dis ce pays...
Je vous dis...
Je vous dis l’horizon qui se perd en la nue
Et qui revêt la mer comme une femme nue,
Je vous dis le soleil qui refuse la mort
S’étire sur la plage entre le pourpre et l’or.
Je vous dis l’albatros qui se met à pleurer,
Se pose sur la vague et regarde au lointain,
Au-delà de la mer, son étrange chemin,
Puis, d’une aile légère, au ciel, s’est envolé.
Je vous dis les obiones habités par le vent
Qui s’inclinent vers nous pour nous parler du Temps,
Les taureaux insolents qui défient les chevaux
Jusqu’au bord des marais où chantent les roseaux.
Je vous dis le silence des soirs de septembre
Sur la lavande bleue qui refuse l’hiver,
Le vol des flamants, à notre rêve offert
Et les criques désertes, semées d’ombre et d’ambre.
@Clorinda le 3 octobre 2010