Je sais l'amour...
Je sais l'amour…
Je sais l'amour au goût de terre
Celui qu'on cueille dans le champ
Lorsque le Temps se fait mystère,
Que le Soir tremble dans son sang.
L'amour furtif qui tant se perd,
A la croisée de nos chemins,
Entre l'acanthe et l'épervière,
Comme une fleur semée au loin.
Je sais l'amour au goût de vent
Qui passe, un jour, solitaire,
Souffle dans le cœur, incandescent,
Sème des larmes à nos paupières.
L'amour ardent comme torrent
Qui se repaît de nos errances,
Froisse les roses en les touchant,
Se perd aux cris de sa violence.
Je sais l'amour au goût d'aurore,
Comme un phénix toujours offert,
Qui balbutie et veut déclore
Et puis renaît de l'éphémère.
L'amour secret qui ne se dit,
Marche d'un pas qu'on ne sait voir
Mais qui renaît en chaque nuit,
Comme une étoile dans le noir.
@clorinda Le 9 juin 2009